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Heinrich Von Kleist
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Le marchand de chevaux Kohlhaas est un homme simple et droit aux façons de paysan. Il mène dans l'aisance une vie familiale exemplaire et s'est forgé au contact des hommes et des choses un courage toujours égal. Mais lorsque surgit l'iniquité, sa bonhomie laisse subitement place à la colère... Au mépris du bonheur domestique, de la fortune et de l'avenir, il arme son propre bras pour se faire justice, met les villes à sac, incendie, pille et ravage, bouleversant la société comme elle a bouleversé son existence. En 1805, à l'âge de vingt-neuf ans, Kleist entreprend de ressusciter par l'écriture cette figure légendaire du XVI? siècle. Alors au seuil d'une brillante carrière littéraire, il semble déjà atteint par le «mal du siècle». C'est son romantisme passionné et suicidaire qui se reflète dans la destinée de Michel Kohlhaas, dans sa solitude superbe et son héroïsme désespéré.
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La Penthésilée que nous livre Kleist est l'histoire d'une obsession hors-norme. Penthésilée et Achille se cherchent et s'affrontent avec férocité, au milieu des remous de la guerre de Troie. Achille, héros grec admiré par ses pairs, reste stupéfait devant cette reine des Amazones dont il sait qu'elle le surpasse. Penthésilée s'élève contre le refus de l'amour proclamé par les lois de son État. L'un et l'autre, ils se blessent et se capturent. L'un et l'autre, ils se consument dans cet amour qui les as pris et attire à lui tous les regards. La raison de la guerre devient cet amour, qu'il faut réaliser ou mettre à bas.
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L'élaboration de la pensée par le discours
Heinrich von Kleist
- Allia
- La Tres Petite Collection
- 7 April 2023
- 9791030429541
Semblable à une lettre adressée à un ami, cet essai fulgurant hisse l'oralité comme condition de la raison. Pour que je puisse formuler clairement ma pensée, il me faut une oreille. Mieux encore : un visage. Quand la relation à autrui nous anime, nous sollicite, nous excite, nous pousse aux improvisations les plus éhontées, sources des idées les meilleures. Que vous bafouilliez, émettiez des sons inarticulés ou oubliiez quelque liaison, peu importe : la clarté peu à peu se fait dans votre esprit et vous encourage à poursuivre. L'interaction oblige à puiser en soi, à faire preuve d'audace, à développer une stratégie prompte à se tirer d'affaire. À la lumière de sa propre expérience, Kleist écrit là une véritable plaidoirie en faveur de l'expression orale et de ses ressorts cachés.
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Kleist publie Sur le théâtre de marionnettes en 1810, peu avant sa mort. Dans cet essai devenu célèbre, il narre sa rencontre avec un artiste fameux, qui lui explique voir dans les danses qu'on fait exécuter aux marionnettes une forme d'art supérieure - les plus grands danseurs ne lui semblent pas pouvoir l'égaler. L'affectation détruit la grâce, la conscience de soi est l'ennemie de tout charme vrai ; seules des connaissances infinies ou une ignorance totale sont à même de faire retrouver aux hommes un peu de leur originelle beauté.
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Le prince de Hombourg remporte la victoire à la tête de son armée, mais en désobéissant aux ordres du Souverain. Emprisonné, il doit passer en jugement. Sa fiancée tente de le sauver. Le souverain lui laisse le choix, qu'il dise lui-même si sa condamnation était injuste. Le prince est sauvé de ce dilemme par une nouvelle invasion et un nouvel appel aux armes.
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"La langue de Kleist, idiome singulier au coeur de la langue allemande, nous aura forcés à rechercher dans la nôtre l'équivalente étrangeté de l'original. Car traduire, c'est toujours la passion d'écrire et de rendre justice au poète par la justesse de nos choix raisonnés. Une justesse propice au jeu, nous le savons désormais d'expérience. Oui, ce théâtre intime projeté sur le monde est d'abord destiné à la scène. Et il importe de donner aux acteurs la partition la plus juste leur permettant d'affronter l'énigme." Tel est l'enjeu énoncé par les traducteurs dans leur avant-propos. Fruit de dix ans de travail et de réflexion sur l'oeuvre théâtrale de Kleist, cette traduction intégrale en vers libres rend à l'auteur sa liberté de ton, son désespoir, sa violence, son ironie et, malgré tout, son allégresse.
L'intégralité du théâtre de Kleist : La Cruche cassée, Penthésilée, Le Prince de Hombourg, La Famille Schroffenstein, La Petite Catherine de Heilbronn, Amphitryon, La Bataille d'Arminius et des fragments de Robert Guiscard.